Je suis sûr que vous êtes comme moi, impressionné par ces orateurs, qui arrivent à parler avec fluidité sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas.
Je vais vous confier aujourd’hui les trois techniques qui font que ces orateurs arrivent à maîtriser, avec beaucoup de virtuosité, de fluidité, leurs paroles dans ces moments-là.
Ça va vous sembler très contre-intuitif ou anodin, ou les deux, mais le premier point, c’est que ces personnes maîtrisent énormément leurs mimiques faciales.
Ils savent qu’ils sont vus avant d’être entendu, avant d’être compris.
Ils font très attention à l’image physique de leur visage. Il doit transmettre, à la fois, un air un peu sérieux, un air concentré, un air pensif. Bref, qui ne doit pas trahir la réflexion dans ces moments dans lesquels on ne maîtrise plus tout à fait ce que l’on dit.
C’est-à-dire qu’à l’inverse, chez ces personnes qui ont du mal à improviser, le regard s’agite dans tous les sens dès lors qu’on ne sait plus ce qu’on veut dire.
Et là, on perd en crédibilité.
Donc si vous souhaitez être cet orateur fluide, moi ce que j’ai appris en observant et avec le temps, c’est que les mimiques faciales vont beaucoup influencer la perception positive de l’expertise de la personne qui parle. Ainsi, maîtrisez les mimiques que vous donnez à voir.
Le deuxième point, ce sont les silences.
Les silences, ce sont pour ces orateurs en maîtrise, des oasis. Des moments où ils peuvent s’arrêter pour ensuite repartir.
Si vous voulez maîtriser cette dance oratoire, vous devez maîtriser les moments où vous allez vous arrêter.
Alors évidemment, l’idée, ce n’est pas de s’arrêter toutes les 5 secondes, ce n’est pas d’avoir des saccades, mais ces silences sont indispensables si vous voulez charger un peu le réservoir. Vous en avez besoin et c’est là qu’il y a une grande différence entre les bons orateurs et ceux qui sont excellents.
Les bons orateurs ne s’autorisent pas à remplir le réservoir. Donc, il y a un moment où la voiture est en panne et quand la voiture est en panne, tout le monde le voit.
Vous devez donc mettre un peu d’essence, continuer à mettre un petit peu de carburant dans votre voiture oratoire, tout au long de votre discours.
Vous avez besoin des silences, pour cela, n’en faites pas trop, mais, autorisez les vous.
Et enfin, le dernier point qui est un peu plus spirituel, on pourrait se dire.
À la différence de ceux qui n’arrivent pas à improviser, les excellents orateurs, on confiance en leurs milliards de neurones, qui font des milliards de liens, et ils savent que ces neurones ne les laisseront pas tomber.
Ils savent qu’il est impossible de ne pas avoir d’idée.
À partir de là, la question qui se pose, ce n’est pas, est-ce que je vais trouver des choses à dire ? Ce n’est pas, est-ce que je vais être creux ou non ? Mais c’est, comment je vais lier l’information ?
Parce que j’ai beaucoup de connaissance, j’ai beaucoup de choses à dire. Comment je vais lier l’information, le point A au point B, pour qu’à la fin tout cela soit relié au point C.
Le questionnement n’est pas le même. L’intention et l’attention que les neurones portent est beaucoup plus concentré sur la capacité à lier l’information, plutôt que la capacité à en trouver.
Dès lors, cette confiance va mettre l’orateur dans une prédisposition d’experts. Cela va lui donner cette fluidité qui, ajouté au silence, ajouté aux mimiques, vont permettre à ces personnes de parler avec beaucoup plus de fluidité et d’impact.
Rappelez-vous de ces trois points.
Ce fut pour moi une véritable leçon vie, parce que j’ai vu une espèce de supercherie au début. Je me suis dit : “ah bah, c’est juste ça.” Et oui. C’est beaucoup ça.
Repensez à tous ces orateurs que vous écoutez et que vous appréciez. Vous allez voir, souvent la mimique exprime de l’autorité, souvent les silences sont bien placés et enfin souvent leur confiance est assez élevée.
Rendez-vous dans le prochain article pour la dernière leçon de vie sur la prise de parole en public.
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