Le troisième signe : “ il souffre du biais du lecteur en public. Ils font de la lecture en public ou apprennent leurs textes par cœur. Ils se sont constitués une prison, un très beau support.”
Vous voyez, le problème que j’observe assez souvent, ce sont ces orateurs qui lisent en public. Ils ne font pas de la prise de parole en public, ils font de la lecture en public, à haute voix.
Et ça, c’est une autre discipline hein, si vous voulez vraiment lire à haute voix un texte, envoyez-nous le PDF on sait lire aussi.
Il est très important de prendre de la distance, du recul avec ce que vous avez prévu de dire et d’oraliser votre propos.
Votre public ne vous demande pas de lire.
Comment les meilleurs orateurs utilisent leurs notes
Si vous lisez, c’est que vous avez soit trop écrit, soit pas assez préparé. Ne lisez pas en public.
Le problème, c’est qu’il va manquer cette dimension actio, dont parlait Cicéron dans son livre “de oratoré”. Et l’actio, c’est ce qui va donner de la vie au propos.
De fait, ces orateurs en sont soporifiques.
Pas vous, vous n’êtes pas soporifique. Vous ne tombez pas dans ce troisième biais, qui est celui de la lecture en public.
Et attention, je viendrai vous écouter. Si je vois que ça vous touche, évidemment que je vous administrerai l’antidote, ce qu’il faut pour que vous ne subissiez plus ce problème de lecture en public.
À demain pour le prochain biais, qui là aussi est assez gênant…
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