Nous allons aujourd’hui parler de la peur de perdre ses moyens.
Nous avons tous un peu cette crainte, n’est-ce pas ? Celle de se dire que cette fois-ci, on n’y arrivera pas, que c’est la fois de trop. Cette fois-ci, le PDG sera là. Cette fois-ci, le big boss sera présent. Cette fois-ci, il y aura beaucoup de gens. Cette fois-ci, il y aura beaucoup d’enjeux, et comme je n’ai pas assez dormi…
- La panique est due à une approche particulière de la prise de parole
La panique à l’idée de devoir réaliser une prise de parole en public peut être si intense qu’on peut estimer ne pas être capable de réussir ou de s’en sortir. La peur de perdre ses moyens est une peur commune à tous. Et c’est une peur normale. Cependant, on peut facilement la dépasser en suivant une approche particulière.
Le 4 janvier 2016, Barack Obama prend la parole depuis la Maison-Blanche pour annoncer une tuerie impliquant près de 20 enfants. Cet événement tragique est diffusé sur YouTube. Quand on est président des États-Unis, et encore plus quand on est issu d’une minorité visible, on se sait plus observé, encore plus attendu au tournant, malheureusement.
En repensant à ce drame, Barack Obama se met à pleurer en public.
Cela peut être interprété de deux manières différentes.
Possibilité 1 : Il est peut-être fatigué. Psychologiquement, c’est compliqué. Il n’arrive pas à contrôler sa fragilité.
Possibilité 2 : C’est un signe de force que d’accepter de montrer sa vulnérabilité. Si vous voulez être à l’aise avec la peur de perdre vos moyens, il est crucial d’être à l’aise avec l’idée d’être vulnérable.
Coaching prise de parole en public #9
- Assumer sa vulnérabilité à l’oral
Ce qui effraie beaucoup de personnes, c’est que cette vulnérabilité soit visible. Cette seule idée peut générer une véritable panique de la prise de parole. Les mains qui tremblent, le corps qui chauffe, les idées qui s’effacent, la peur qui devient trop forte et qui prend le contrôle.
Comment gérer cette panique et ces pensées anxieuses ?
Il faut être à l’aise avec l’idée d’être mal à l’aise.
Dans cette situation, on voit que Barack Obama a accepté de pleurer.
Parce que celui qui doit être parfait ou qui ne doit jamais montrer de faiblesse, n’est rien de plus que le stagiaire parfait. Cependant, vous n’êtes pas un stagiaire, ou si vous l’êtes, vous ne le serez pas toute votre vie.
Pour être à l’aise avec la peur de perdre vos moyens, il faut trouver un moyen approprié et non impudique d’exprimer l’émotion, de la partager avec vous-même et votre public.
Trouvez une phrase qui permette d’exprimer votre émotion, tout en restant professionnel. Par exemple, dites quelque chose comme : « Je ne suis pas toujours très à l’aise quand je dois prendre la parole en public, mais en tout cas, je suis très content de le faire. » Trouvez la phrase qui fonctionne pour vous.
- Aveu de faiblesse ou aveu de force
Je sais que certains d’entre vous peuvent penser que cela ne fonctionnera pas, que dire cela vous stresserait encore plus. Pourquoi ? Parce que vous pourriez voir cette phrase comme un aveu de faiblesse. Voyez plutôt ces phrases comme un aveu de votre force. Si vous réussissez à partager un peu de votre émotion, à normaliser ce que vous ressentez, vous ne craindrez plus la peur et serez à l’aise avec le malaise.
Il n’y a pas de phrase magique ni de recette miracle. La façon dont vous exprimez vos émotions changera votre rapport à la panique lors de prise de parole.
On pourrait bien sûr travailler ensemble pour approfondir cette compétence lors d’une formation ou d’un coaching, mais vous pouvez déjà commencer à travailler là-dessus.
C’est une astuce importante et je voulais la partager aujourd’hui. Soyez à l’aise avec l’idée de sembler vulnérable. Si vous le faites, je vous assure que vos prises de parole se feront avec plus de sérénité.
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