Vous êtes sur le point de prendre la parole et vous avez quelques jours pour vous préparer.
- Structurer son discours demande un minimum d’organisation
Cependant, il est difficile de déterminer comment structurer votre discours, que dire en premier et en dernier. Heureusement, depuis quelques jours, vous savez comment débuter et conclure, ce qui est déjà un bon début.
Maintenant, il est temps de développer votre pensée. En matière de développement, je vous propose une méthode qui nécessite une certaine rédaction, du moins tant que vous ne la maitrisez pas tout à fait. Cette méthode, c’est celle dont tout orateur se sert pour structurer son discours.
Cette méthode vous fournira un schéma sur lequel vous pourrez vous appuyer à chaque fois. Vous devez développer, argumenter, donner vie à ce schéma que l’on appelle le plan classique ou le plan rhétorique, qui a été largement utilisé depuis des milliers d’années. Vous constaterez d’ailleurs que de nombreux discours que nous entendons aujourd’hui suivent cette méthode pour structurer son discours.
Cours d’éloquence : la structure des grands orateurs #36
- Structurer son discours en 5 étapes simples
1. Toutes ces prises de parole sont d’abord introduites, et comme nous en avons discuté les jours précédents, je n’y reviendrai pas. C’est le fameux exorde, la première étape pour structurer son discours.
2. Ensuite, elles comportent ce que l’on appelle une narration. Cette narration est une manière de présenter visuellement au public le sujet que vous allez aborder. Vous projetez des images mentales tout en maintenant l’attention de votre auditoire. Confucius disait d’ailleurs qu’une image vaut 1000 mots, c’est pourquoi cette étape de la narration est si importante.
Il existe deux formes principales de narration. La première est une histoire avec un petit « h », une sorte de récit plus ou moins personnel, un storytelling. Par exemple, je pourrais raconter l’histoire de mon petit frère Bertrand, âgé de 25 ans, vivant à Montpellier dans le sud de la France, et impliqué dans le mouvement des gilets jaunes. L’autre forme de narration consiste à aborder l’histoire globale d’un sujet. Quelle que soit la forme que vous choisissez, l’objectif reste le même : créer des images mentales pour que le public puisse visualiser votre propos.
Nous aborderons les détails du storytelling dans les jours à venir. L’essentiel est que vous ayez suscité une vision mentale claire dans l’esprit de votre auditoire.
- Maintenant que vous avez captivé visuellement votre public, il est temps d’avoir un impact et de le convaincre. Cela se fait grâce à deux éléments clés : votre message et vos arguments. Vous exprimez votre message, en disant par exemple « Je pense que… » et ensuite, vous argumentez. Un message sans arguments solides n’est qu’une pétition de principe. Vous devez donc développer vos idées et défendre vos convictions avec au moins trois arguments solides.
- Une fois que vous avez présenté vos arguments, vous anticipez les objections. Il est probable que certaines personnes dans l’auditoire ne soient pas d’accord avec vous. Anticipez leurs préoccupations et adressez-vous à elles avant qu’elles ne puissent le faire elles-mêmes. Dites quelque chose comme : « Je comprends que certains d’entre vous pourraient penser que… » et réfutez ces objections avec des arguments convaincants.
- Après avoir présenté vos arguments et réfuté les objections potentielles, vous êtes prêt à conclure. Utilisez la méthode de conclusion que nous avons déjà évoquée.
À ce stade, vous pourriez penser que tout cela semble simple à dire. En vérité, c’est ici que le travail réel commence. En effet, structurer son discours demande du temps et de la réflexion. Cependant, si vous maîtrisez la structure et la logique de votre discours, vous pourrez plus aisément improviser. Avec de la pratique, cette structure deviendra comme une seconde nature. Rappelez-vous : les personnes qui parlent avec aisance ont des schémas mentaux bien établis, ce qui leur permet d’improviser sans effort. Vous êtes en train de vous familiariser avec ce schéma : introduction, narration, arguments, réfutation et conclusion. Bien sûr, cela nécessitera du travail, mais je vous invite à vous exercer dès aujourd’hui sur le sujet « L’argent fait-il le bonheur ? » en utilisant cette structure. Nous en discuterons davantage demain.
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