Aujourd’hui je vais rentrer dans votre esprit.
Cette technique de gestion du stress va, en plus de vous aider à gérer le stress, changer en profondeur vos croyances (peut-être un petit peu votre personne) et changer totalement votre approche de l’exercice de la prise de parole.
Cette technique de gestion du stress s’appelle la restructuration mentale. Je m’en suis servi sur moi, et c’est ce qui m’a permis de passer de la personne timide que j’étais à la personne à l’aise à l’idée de prendre la parole en public que je suis devenue.
L’idée est très simple.
Comprendre les 5 étapes de cette technique de gestion du stress
Si vous voulez vous restructurer mentalement, vous devez changer votre rapport à l’exercice et donc la façon que vous avez de voir l’exercice. Il y a 5 étapes clés à comprendre.
- La prise de parole en public est une situation que l’on va qualifier de déclenchante. Cette situation déclenchante, le nom l’indique, va déclencher une émotion.
- Le mot émotion vient du latin “movere” qui signifie “qui met en mouvement”. Voici quelques exemples d’émotions : joie, colère, tristesse, surprise, dégoût, mépris. L’émotion qui nous dérange est bien souvent la peur. Pourtant il est tout à fait normal de ressentir de la peur quand on s’exprime, et d’autant plus quand il y a un enjeu. Et ce n’est pas un problème. C’est même plutôt utile. Le problème est plutôt les pensées que la peur peut générer.
- Ces pensées peuvent augmenter ou diminuer l’émotion de peur.
Technique de gestion du stress spécial art oratoire #5
Je vous donne un exemple.
Je prends la parole. J’ai un micro. Je suis devant beaucoup de gens. J’ai peur, et je commence à me dire des choses du type :
“Est-ce que je vais y arriver ?”
“Et puis ils vont voir que je suis stressé”
“J’espère que je vais pas bégayer et surtout pas dire n’importe quoi”
“J’espère ne pas oublier ce que je dois dire, ou imagine si on voit que je tremble, ou si on voit que je ne suis pas à l’aise.”
“Je suis quand même face à mes boss, mais ça va être terrible.”
Toutes ces façons de se parler, que personne ne voit, mais qui sont bien là, vont générer un sentiment, un ressenti du mental.
- Ce sentiment peut être de l’anxiété.
Ça peut encore être de l’angoisse si je me fais un monde de ce qui m’attend. Ça peut être de la panique, beaucoup plus difficile à gérer, car la panique implique souvent un comportement d’évitement.
- Enfin le sentiment va générer un comportement, la dernière étape du schéma réactif.
Il peut être affirmé ou inhibé.
Et dans l’inhibition, vous allez mettre tous les symptômes de stress qu’on ressent naturellement. J’ai du mal à parler, je n’arrive pas à réfléchir, ce n’est pas fluide, j’ai des trous, j’ai chaud, je tremble.
Ce sont des comportements d’inhibition classiques.
En résumé, je suis dans une situation déclenchante, je ressens une émotion de peur, je me parle d’une certaine façon ; cette façon de me parler va créer des sentiments et ces sentiments vont influencer un comportement.
Ce qui est super intéressant, c’est qu’on comprend que quelque soit le comportement adopté dans une situation de prise de parole, celui-ci est normal, car il est la conséquence d’un schéma réactionnel qu’on a parfois du mal à comprendre et à arrêter.
Comprendre votre schéma réactionnel
Cette technique de gestion du stress que je vous propose nécessite d’abord d’analyser votre schéma réactionnel et ensuite de le changer si nécessaire.
Il y a 3 façons de supprimer l’émotion “peur” et les sentiments d’anxiété, d’angoisse ou de panique lors d’une prise de parole.
- On évite toutes les situations déclenchantes
Quand ma boss m’appelle pour me demander de prendre la parole devant les 50 personnes qui constituent l’équipe, je lui dis que je ne peux pas car je suis malade, ou que j’ai d’autres choses à faire. - On supprime l’émotion
Supprimer l’émotion, ça veut dire prendre des bêta-bloquants, prendre des médicaments qui permettent de moins ressentir d’émotion. Ça marche sur le temps court, mais le problème c’est que si je ressens moins d’émotions, je ressens moins de peur, oui, mais je ressens moins de joie. Bref, je suis moins vivant. Donc on ne va pas faire ça trop longtemps. Ce qui marche et ce qui va marcher, et ce qu’on va faire ensemble, c’est changer vos pensées automatiques. - On entreprend un travail de modifications des pensées automatiques
Cela demande un certain temps, mais c’est tout à fait possible.
Je vous propose d’échanger sur chacune des craintes qui peuvent vous toucher. J’en ai répertorié 7. Pendant les 7 prochains jours, nous allons aborder chacune des craintes qui peuvent vous toucher.
L’objectif : maîtriser cette technique de gestion du stress dans vos prises de parole.
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