Je vais vous raconter une petite anecdote.
Il y a de cela plusieurs années, quand j’ai commencé ce métier de formateur en prise de parole. Je me souviens, j’avais tellement fusionné avec ce métier, je croyais tellement en mon rôle, que je sortais le dimanche matin, au marché à Vincennes, en chemise, en cravate, costume.
Ce ne sont pas des blagues. Je sortais vraiment au marché en chemise, cravate, costume et je ne sais pas pourquoi, mais il y avait ce besoin de prouver, d’être formateur, un peu tout le temps, bref, j’avais fusionné avec mon cadre de référence.
Et fusionner avec son cadre de référence, c’est le premier écueil dans lequel vous pouvez tomber quand vous maniez cette théorie du cadre.
Certaines personnes sont sérieuses, et vu que je suis sérieux, je suis toujours Monsieur Parfait.
Certaines personnes sont banales et vu que je suis banal, je suis toujours Monsieur Normal.
Certaines personnes sont cools et vu que je suis cool, je suis Monsieur Cool et certaines personnes font ce qu’elles veulent, elles sont extraverties et donc elles sont Monsieur, Madame Libre.
https://www.youtube.com/watch?v=SDn_6FdU3eg
Vous comprenez que si je me définis de manière intemporelle.
Si je suis ce que je suis et que je n’estime pas pouvoir m’adapter. Et bien, je vais être piégé dans un cadre et j’aurais beaucoup de mal à m’en départir, à sortir de ce cadre ou encore à prendre la parole en public.
Vous n’êtes pas sérieux, vous n’êtes pas normal, vous n’êtes pas cool et vous n’êtes pas libre, vous êtes tous ces cadres à la fois, tous ces profils à la fois.
Mais vous mettez un peu en avant l’un de ces profils et peut-être que l’habitude vous a forcé à être Monsieur Parfait, peut-être que l’habitude vous a forcé à être Monsieur Libre ou Monsieur Cool.
Gardez cette distance avec votre personnalité.
Les cadres ne sont pas votre personnalité, ils sont des outils pour mettre en avant celle-ci, qui est beaucoup plus riche que la seule explication de : je suis cool, je suis normal, je suis libre ou je suis sérieux.
Si vous gardez ça à l’esprit, vous ne tomberez pas dans ce premier biais qui est l’enfermement de cadre, ou qui est plutôt, (l’enfermement de cadre, ce sera le biais que l’on verra plus tard), la fusion avec son cadre de référence.
Ne fusionnez pas avec le cadre que vous avez l’habitude d’avoir le plus souvent.
Si vous gardez ce recul, vous serez beaucoup plus à l’aise pour vous balader de cadre en cadre et au fond, pour vous adapter en toutes circonstances et prendre la parole en public.
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