- Storytelling : l’exemple de Bertrand
Permettez-moi de vous partager une expérience qui m’a fait profondément haïr le mouvement des Gilets Jaunes.
Bertrand, mon petit frère, âgé de 25 ans et tennisman semi-professionnel à Montpellier, a été pendant des années gilet jaunes. Chaque samedi, il prenait place au cœur des rassemblements, animant les ronds-points de sa présence. Il y trouvait à la fois un esprit festif et une occasion de faire entendre ses revendications.
Le 17 février 2019 marqua un tournant dans sa vie, un moment où son engagement allait connaître un bouleversement inattendu.
Alors qu’il se tenait en tête de cortège, un incident dramatique survint. Face à lui se dressait un policier, l’atmosphère chargée d’une tension palpable. Les deux forces opposées se heurtèrent dans un instant d’intensité. Mathieu se souvient distinctement de la montée d’adrénaline, de la confrontation qui éclata entre lui et le policier.
Une série d’événements inattendus se déroula alors : le policier sortit son arme, pointant le canon dans la direction de Mathieu. Le souffle coupé, il réalisa l’ampleur de la situation.
Les minutes suivantes semblèrent une éternité.
Finalement, les choses se calmèrent, Mathieu se retrouva en garde à vue.
Les jours en détention firent mûrir en lui une profonde réflexion. À sa libération, il avait changé. Les manifestations n’avaient plus la même signification pour lui.
L’intensité de l’expérience avait transformé son point de vue, en faisant une anecdote poignante de sa vie.
Depuis ce jour, il n’a plus jamais manifesté au niveau d’un rond-point.
Mon exemple de storytelling #39
- L’analyse d’un exemple de storytelling
À travers cet exemple de storytelling, les éléments du storytelling classique sont perceptibles. Nous y trouvons la promesse initiale, l’exposition détaillée des événements, l’intensification du conflit, le point de crise, et enfin, la réflexion personnelle. Cependant, il est important de souligner que la structure narrative n’est pas une contrainte rigide, mais plutôt un outil pour guider la narration.
Le récit de Bertrand illustre également la puissance du storytelling dans la communication persuasive. En partageant un vécu, cela suscite l’empathie, incitant le public à considérer les dimensions émotionnelles et humaines de Bertrand. À travers le pouvoir des mots et des émotions, cet exemple de storytelling parvient à captiver son auditoire, faisant ressortir la complexité des enjeux et les dilemmes sous-jacents.
En conclusion, cet exemple de storytelling rappelle l’importance du storytelling pour créer des liens, susciter l’intérêt et promouvoir une compréhension plus profonde. En racontant des histoires authentiques, nous pouvons transcender les simples faits pour toucher les cœurs et les esprits de notre public.
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