Dans cette nouvelle série d’articles, je voudrais vous partager des leçons de vie oratoire.
Je voudrais, en vous parlant un peu de mon parcours, de ce que j’ai vécu, vous confier des moments qui m’ont transformé. Et il me semble que, quand j’ai eu l’occasion de les partager avec mes clients, ils les ont un peu transformés aussi. Ils ont changé leur perspective, leur rapport à l’oral, leur rapport aux autres et leur rapport à la prise de parole.
Vous le savez, moi, je ne m’en cache pas, je suis vraiment un ancien très grand timide. Pendant des années “ah, il est timide. Non mais ne fais pas ton timide. Il est un peu timide Nicolas.” Quand, j’étais petit, je n’ai entendu que ça et j’avais l’impression, parfois, d’être stigmatisé.
Il est timide comme s’il était malade, comme s’il était à mettre de côté et pendant longtemps, j’ai cherché à cacher cette timidité parce que je ne voulais pas être stigmatisé.
Je ne voulais pas être vu comme le mec timide dont, au fond, on n’accorde pas beaucoup d’importance. Qui est celui qui est gêné, celui qui est gênant, enfin, voyez, c’était assez difficile.
La leçon oratoire que j’aimerais vous partager aujourd’hui, c’est le jour où on m’a dit ça, je ne sais pas si ça va vous parler, mais je pense que ça peut.
C’est de vous dire qu’on guérit de sa timidité le jour où on comprend que ce n’est pas une maladie.
Le jour où on comprend que quand on est timide, ça fait effectivement un peu partie de soi, mais ce n’est pas quelque chose dont il faut se cacher. Ce n’est pas quelque chose dont il faut avoir honte, ce n’est pas quelque chose dont il faut guérir, c’est quelque chose qu’il faut accepter si l’on veut changer.
Ce moment, ou on m’a dit, on en guérit, le jour où on comprend que ce n’est pas une maladie, je vous assure que ce fut pour moi le moment où j’en ai guéri.
Ce fut pour moi le moment où j’ai commencé à accepter ce que je suis.
Parce que je le vois souvent. Les personnes qui viennent à mes conférences, mes formations, ce sont généralement des gens qui disent “ah ben, je suis timide” et du coup, ils essaient de cacher cela, il ne faut pas qu’il voit que je suis timide. Ou au contraire qui n’assument pas cette partie-là de leur personnalité.
Assumez-la, en partant du principe que vous pouvez en faire une force, que ça peut être un peu de vous et que vous n’avez pas à vous en cacher. Que vous n’avez pas à faire comme si vous n’étiez pas timide.
Non, cette couverture, ce survêtement a fait partie à un moment donné de votre personnalité.
Et si je suis tout à fait honnête avec moi-même, il y a toujours des moments dans lesquels je me sens un peu timide ou intimidé, mais ça fait partie de moi et je l’accepte.
Parce que je sais que ce n’est pas une maladie, contrairement à ce qu’on a voulu me faire penser ou contrairement à ce qu’on a voulu me faire croire en me montrant du doigt.
Je vous invite donc à y réfléchir.
Est-ce que vous avez un rapport à la timidité qui vous fait penser que c’est quelque chose de maladif ou non ?
Et peut-être que si ça n’est pas le cas, c’est un premier pas vers une forme de guérison. En tout cas une forme d’acceptation de soi, on guérit de sa timidité le jour l’on comprend que ce n’est pas une maladie.
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