On arrive à la fin de cette séquence consacrée à l’assertivité et j’aimerais vous présenter l’Analyse Transactionnelle.
Est-ce que ça vous parle l’analyse transactionnelle ?
C’est un ensemble de théories et celle qui nous intéresse aujourd’hui, c’est celle qui dit que nous sommes traversés par plusieurs “états du moi” : le parent, l’adulte et l’enfant.
1/ Le parent, c’est celui qui va être soit normatif, soit nourricier.
- Si je suis parent normatif, je vais dire ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas
faire. Je vais dire les règles du jeu, les règles à respecter.
- Si je suis parent nourricier, je vais dire ce qui est bien, ce qui n’est pas bien,
discerner les bons et les mauvais points.
Vous connaissez des gens comme ça, j’en suis sûr autour de vous. Des personnes qui sont parents, qui donnent des conseils, qui aiment bien quand on suit ce qu’elles disent. Moi ? Pas du tout ! Je parlais des personnes autour de vous.
2/ L’adulte, il donne et cherche de l’information, on est le plus plat, le plus objectif possible et ce serait d’ailleurs l’état du moi idéal en réunion, dès lors qu’il y a un échange d’informations.
3/ Et puis, il y a des états du moi, enfant : adapté, soumis, adapté, rebelle ou libre.
- Adapté soumis, par exemple “oui oui bien sûr, restez jusqu’à 21h avec plaisir”
- Adapté rebelle, par exemple “non non, je ne suis pas d’accord, attendez, je ne suis pas d’accord”.
- Ou libre, je dis tout ce qui me passe par l’esprit, souvent dans l’amusement et dans la légèreté. .
Ce qui est intéressant de garder l’esprit, c’est que si je suis traversé par ces différents états du mois, mes interlocuteurs le sont aussi.
Et mon attitude va influencer les états du moi de l’autre. Je m’explique.
Si vous êtes parent, vous allez créer autour de vous des rapports qui vont vous faire parler à des enfants, si vous avez face à vous des enfants, c’est bien souvent parce que vous êtes vous-même parent ou si vous êtes vous-même enfant, c’est peut-être parce que vous avez face à vous un parent.
Ce que je veux vous faire comprendre c’est que pour être assertif, il nous faut sortir de cette relation qui consiste à être soit parent et donc créer des enfants : rebelles, soumis ou libre ; soit sortir de cette logique pour éviter d’être enfant et ainsi de mettre face à nous des parents normatifs ou des parents nourriciers.
L’analyse transactionnelle en communication #59
Mais comment on s’y prend ?
Si vous avez face à vous quelqu’un qui est parent et donc qui va vous imposer quelque chose, vous devez être adulte pour lui répondre. En étant adulte, vous allez créer face à vous un autre adulte.
Je vous donne un exemple “Jean, tu me feras cette tâche là d’ici 18h00, je l’attends dans mon bureau, tu m’envoies le mail d’ici 18h00 c’est très important.” C’est le parent normatif.
L’enfant rebelle va dire “non non, je ne suis pas d’accord, attendez, on se parle autrement, enfin, on est plus au Moyen Âge.
L’enfant soumis va dire “oui avec plaisir” (même s’il n’y a aucun plaisir).
L’adulte va dire tout simplement “d’accord d’ici 18h00 cela me semble compliqué y’a-t-il des tâches que je peux prioriser ?” : c’est la demande d’information, la recherche d’informations.
L’adulte en face va lui répondre “oui alors, il y a ça à faire, est-ce qu’on peut partir sur ça en priorité ?”
L’adulte que je suis va répondre “oui bien sûr, je fais mon maximum d’ici 18h00 et le document sera dans votre bureau”.
Vous voyez, si je suis adulte, je suis au fond dépassionné, ni dans une recherche d’autorité, ni dans une recherche de validation ou de sympathie, et ce sont les rapports adultes / adultes qui permettent d’être assertif.
Évidemment, en théorie, ils sont faciles. Dans les faits, ils sont plus compliqués. Mais vous avez aujourd’hui les techniques de l’analyse transactionnelle, vous avez aujourd’hui les méthodes, l’état d’esprit nécessaire pour penser à Steve Jobs et pour être assertif.
Je compte désormais sur vous !
On ferme cette grande boucle consacrée à l’assertivité et on va arriver sur un autre sujet dès le prochain article, assez important…
Je vous dis à bientôt !
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